La naginata (薙刀) est une arme japonaise, un fauchard à lame courbe utilisé pour pratiquer le naginatajutsu. Cette arme était utilisée autrefois sur les champs de bataille pour couper les jarrets des chevaux. C'était une arme également efficace dans le combat à mi-distance contre un guerrier à pied.
Cette arme, efficace à moyenne distance, équipait presque tous les foyers et devint, avec le temps, l'art martial de prédilection des japonaises.
Historique
Son appartition remonte aux troubles de l'ère Tengyō (938–947). Plus longue que l’épée, la naginata présentait l'avantage de pouvoir s'engager dans la bataille tout en gardant une certaine distance des ennemis. La naginata s'apparente à un sabre dont on aurait allongé le manche. Les signes chinois qui la désignaient pouvaient être traduits par « long sabre ».
Plus tard (lors de la période Nanboku-chō, 1336–1392), des épées de grande longueur furent utilisées et pour les distinguer ces « longs sabres », les caractères ont été changés de « long sabre » en « sabre de fauchage », en référence à son utilisation. La naginata était l'arme la plus utilisée par les moines-guerriers (tels que les sōhei, les yamabushi ou les ikkō-ikki.)
Au cours du temps la lame devint plus grande et plus courbe et une tsuba (garde) fut rajoutée (période Sengoku, 1477–1573). La naginata cessa d'être utilisée comme arme de bataille lors de l'introduction des armes à feu mais continua à être employée par les médecins et les femmes de samourais, raison pour laquelle la longueur de la naginata fut considérablement réduite lors de la période Edo (1600–1868). Le manche de la naginata, orné et décoré, devient un article essentiel dans la dot.
À partir de la période Meiji (1868–1912), l’art du Naginata a été employé dans les écoles comme manière de développer le bien-être spirituel et physique des filles, alors que les garçons faisaient du Kendo dans le même but. Cet art est encore pratiqué aujourd'hui et en plein essor.